Diocèse de La Rochelle : 1 catholique sur 2 veut assister à la forme extraordinaire
Posté par Maximilien Bernard dans Summorum Pontificum le 06 9th, 2011 |
Dans sa lettre 284, Paix Liturgique revient sur l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum. L’association a fait réaliser une enquête
auprès d’un échantillon de 964 personnes représentatives de la population de 18 ans et plus du diocèse de La Rochelle. Voici quelques résultats :
50,4% de l’ensemble des catholiques du diocèse disent connaître le Motu Proprio Summorum Pontificum contre 48,7% qui n’en ont jamais entendu parler (1% ne répond pas). Chez les catholiques qui
pratiquent au moins une fois par mois, le résultat est néanmoins plus tranché puisque 76,5% sont au courant de l’existence du Motu Proprio contre seulement 23,5% qui l’ignorent.
51,9% des sondés trouvent normale la coexistence des deux formes du rite romain au sein de leur paroisse ; 34,4% n’ont pas d’avis et seulement 13,7% la trouvent anormale. En dépit de leur
méconnaissance du texte, les catholiques du diocèse de Saintes – La Rochelle démontrent ainsi leur propension à adhérer au Motu Proprio et, plus largement, aux textes pontificaux. Parmi les
pratiquants, ils sont mêmes 61,4% à juger normale la célébration régulière des deux formes du rite au sein de leur paroisse.
Chez les pratiquants, 40,3% déclarent vouloir assister à la liturgie extraordinaire chaque semaine et 16,1% à un rythme mensuel. Soit 56,4% des pratiquants actuels du diocèse qui iraient au moins
une fois par mois participer à une messe en latin et en grégorien selon le missel de 1962, à la condition que celle-ci leur soit proposée dans leur paroisse.
Aussi, Paix Liturgique analyse :
À Saintes et La Rochelle, ils sont 56,4% des les pratiquants à se dire prêts à participer au moins une fois par mois à la liturgie millénaire de l’Église si celle-ci était célébrée dans leur
paroisse, soit 1 catholique pratiquant du diocèse de Mgr Housset sur 2 ! C’est un résultat considérable qui s’incrit tout à fait dans l’affirmation (Paragraphe 7) de la dernière instruction «
Universae Ecclesiae » : « En raison de l’augmentation du nombre de ceux qui demandent à pouvoir user de la forme extraordinaire, il est devenu nécessaire de donner quelques normes à ce sujet« .
[...] Ce résultat montre-t-il que les diocèses de l’Ouest seraient nettement plus favorables au retour dans les paroisses de l’usus antiquior ? [...] Ce résultat peut aussi présenter une
lointaine mais certaine analogie avec le phénomène politique électoral actuel : les élus de nos démocraties sont de plus en plus en décalage avec leurs électeurs, d’où une montée continue de
l’abstention, et des votes sanctions (la plupart des élections en Europe aujourd’hui se font contre les hommes au pouvoir). Toutes choses égales, le décalage entre les hiérarques catholiques et
le « nouveau catholicisme » français, prêtres des nouvelles générations, séminaristes, communautés traditionnelles, familles, mouvements pro-vie, scoutismes, trouve dans les sondages liturgiques
une occasion de manifester un ras-le-bol, il n’y a pas d’autre terme, certain.
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